Les 5 blessures de l’âme : comment les reconnaître ?
Théorisées par Lise Bourbeau, les 5 blessures de l’âme (le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice) désignent les 5 blessures émotionnelles principales vécues pendant l’enfance. Pour éviter à tout prix de les revivre, nous adoptons par défaut des comportements défensifs qui nous protègent, comme une armure. Mais cette armure façonnée par la peur nous empêche d’être nous-mêmes, de vivre pleinement et de nous épanouir.
Quelles sont les 5 blessures de l’âme ?
Lise Bourbeau est une écrivaine canadienne, autrice, conférencière et fondatrice du centre de développement personnel “Écoute ton corps”. D’après ses observations et son expérience, il existerait 5 blessures de l’âme qui nous empêchent d’être nous-mêmes pleinement.
Ces 5 blessures de l’âme sont : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice.
Elles seraient à l’origine fondamentale de nos maux et auraient même un impact sur nos traits et notre morphologie.
On naît tous avec plusieurs de ces blessures, mais elles ne s’expriment pas toutes avec la même intensité. Selon Lise Bourbeau, une blessure s’éveille dans l’enfance (de la naissance à 6 ans environ), et notre comportement en tant qu’adolescent et adulte est conditionné par cette blessure.
Le but du jeu ? Reconnaître celle qui prend le dessus, celle dont on souffre plus profondément et qui conditionne notre vie, notre manière d’être.
Par exemple : Je suis née avec la blessure de rejet plus profonde que les autres. Je vis une période difficile et ma meilleure amie sur qui je voudrais compter n’est pas là pour me soutenir. Je me sens rejetée. Sauf que cette amie m’a déjà proposé son aide précédemment, mais je l’ai rejetée par peur de la déranger, qu’elle en ait marre de moi et qu’elle finisse par me rejeter. Je me suis détestée dans ce comportement. Je me rejette moi-même tout en faisant en sorte que les autres me fuient.
-> Le cercle vicieux : je me rejette, je rejette les autres et je me fait rejeter. À chaque répétition, ce cercle vicieux accentue un peu plus ce sentiment de rejet.
Et tant qu’on ne prend pas conscience de cette blessure qui nous enferme dans un comportement néfaste (pour soi et pour les autres), le cercle vicieux perdure.
Maintenant, on pimente le jeu. Devant chaque blessure se pose un masque.
Les masques sont : le fuyant, le dépendant, le masochiste, le contrôlant et le rigide.
Pour faire simple, chaque masque est porté comme une armure pour que personne ne puisse venir appuyer sur la blessure dont on souffre le plus. On fait le point sur chaque blessure de l’âme, son masque associé et le comportement qu’il nous fait adopter :
Rejet
Masque du fuyant.
Peur la plus présente : Panique
Émotion dominante : Peur
Attitude et comportement du fuyant :
“Je suis rejeté et me protège en rejetant les autres. Je n’ai aucune valeur. Je me demande ce que je fais sur cette planète. Je suis souvent perfectionniste ou obsessionnel dans certains domaines. Je m’isole. Même en présence des autres je me sens seul, car je prends tellement peu de place que je deviens presque invisible aux yeux des autres. Je panique facilement à la suite des scénarios que je construis tout seul. Je trouve toujours des moyens de fuite (sommeil, astral, drogues, alcool…).”
Abandon
Masque du dépendant.
Peur la plus présente : Solitude
Émotion dominante : Tristesse
Attitude et comportement du dépendant :
“Je recherche l’attention et le soutien de mon entourage à tout prix. Je peux même devenir victime et souvent tomber malade pour avoir de l’attention. J’ai du mal à me tenir droit tout seul, j’ai besoin d’autres pour me soutenir. Je suis très bon comédien car j’ai besoin d’être la vedette dans mes relations. J’angoisse à l’idée d’être seul, surtout en vieillissant.”
Humiliation
Masque du masochiste.
Peur la plus présente : Liberté
Émotion dominante : Dégoût
Attitude et comportement du dépendant :
“ J’aime les plaisirs associés aux sens, mais je les refoule par peur de déborder, de perdre le contrôle et d’avoir honte. Je fais tout pour ne pas être libre, quitte à me mettre au service des autres et à me créer des obligations. Je me récompense avec de la nourriture, ce qui me conforte dans le dégoût de moi-même. J’attire inconsciemment des situations en public où je suis humilié.”
Trahison
Masque du contrôlant.
Peur la plus présente : Dissociation, reniement
Émotion dominante : Orgueil
Attitude et comportement du dépendant :
“J’ai une forte personnalité, je prends beaucoup de place dans un groupe. J’aime être spécial. J’aime contrôler les autres pour qu’ils répondent à mes attentes. Intolérant et impatient avec les gens lents, je tente d’imposer mon point de vue à tout prix. J’ai du mal à m’engager avec les personnes du sexe opposé. Je ne fais pas confiance facilement et bien que je mente souvent, je ne supporte pas qu’on me mente. Il m’arrive de blâmer les autres, pour ne pas avoir à prendre mes responsabilités, mais je veux que tout le monde me pense très responsable.”
Injustice
Masque du Rigide.
Peur la plus présente : Froideur
Émotion dominante : Colère
Attitude et comportement du dépendant :
“Je veux vivre dans un monde parfait. Je me coupe de ma sensibilité pour ne pas ressentir les imperfections. Je ne ressens pas mes propres limites, j’admets rarement vivre des problèmes (fatigue, douleurs, émotions). Je me contrôle facilement (poids, colère, nourriture etc.) ce qui me vaut une image froide et insensible. Je me crois apprécié pour ce que je fais et non pour qui je suis. Je suis très exigeant face à moi-même.”
Pour faire simple, voici un petit tableau récapitulatif des 5 blessures et des caractéristiques associées.
Comment reconnaître la blessure dont je souffre ?
Pas facile de statuer. Il est normal de se reconnaître un peu dans les 5 blessures, puisqu’on les porte toutes. Ce qui compte, c’est d’identifier celle qui est la plus vive actuellement.
Petit tips : souvent, celle dont on souffre, c’est celle dans laquelle on se reconnait le moins (coucou l’égo qui fait l’aveugle).
Un des noms de blessure peut vous parler, mais attention à ne pas s’y jeter pour autant.
Par exemple : Petite, mes parents se sont séparés. Mon père a refusé de m’accueillir chez lui, j’ai dû aller vivre chez ma mère. Je pourrais donc souffrir de blessure d’abandon, de trahison ou de rejet. Maaaais en réalité, c’est la blessure d’humiliation dont je souffre. Celle qui s’est éveillée étant petite (on reviendra sur le pourquoi du comment dans un prochain article 👀).
-> Ma réalité est donc la suivante : J’ai demandé à mon père son accueil, il a refusé. Je me fais jeter comme une chaussette aux yeux de tous et vais vivre chez ma mère. Bien qu’elle soit aimante inconditionnellement, je me sens humiliée par cette situation.
Avec mes yeux d’adulte, je pourrais croire à une blessure de rejet. Or ce qui compte (et c’est ça qui corse les choses), c’est la blessure active depuis mon enfance. C’est par son prisme que je vis les choses et avec le masque de masochiste que je réagis.
Par conséquent, le plus facile est de vous identifier au comportement du masque correspondant à la blessure. Parce que c’est votre comportement dans la vie, qu’on décrit là. Et si c’est encore difficile de vous y retrouver, n’hésitez pas à demander de l’aide à des proches de confiance qui auront parfois plus de recul.
Comment guérir sa blessure de l’âme ?
Personne n’est condamné à vivre dans ces rôles. Comme pour toute blessure (physique comme émotionnelle), plus tôt on commence à s’en occuper, plus vite on en guérit. Maintenant, n’oubliez pas que chaque personne a des besoins différents, un rythme différent et que ce qui marche pour soi ne sera pas forcément adapté à d’autres. En gros, mauvaise nouvelle : il n’existe pas UNE solution pour s’en sortir. Bonne nouvelle : il y en a plein ! À vous de les explorer pour trouver les méthodes et thérapies qui fonctionnent pour vous.
La première étape de guérison - et pas des moindres, est de conscientiser ses propres blessures.
Ensuite vient l’acceptation. Cette blessure est en vous, le masque qui vous sert d’armure existe pour vous protéger. Acceptez sans jugement, soyez indulgent. Donnez-vous de la douceur et de l’amour.
Enfin, explorez les thérapies et les pratiques pour trouver ce qui vous convient. Les blessures sont ancrées en nous et nous conditionnent depuis notre enfance. Il faut du temps et plusieurs moyens pour s’en sortir ! Psychothérapie, EMDR, sophrologie, yoga, méditation, kinésiologie, hypnose, expériences personnelles de la vie quotidienne… vos besoins évolueront au fil du temps et de votre cheminement. Prenez le temps de vous reconnecter à vous-même pour réajuster et vous ouvrir à d’autres possibilités le moment venu.
La kinésiologie pour guérir ses blessures émotionnelles
Au même titre que d’autres méthodes thérapeutiques douces, la kinésiologie est un outil puissant pour vous libérer de vos conditionnement et guérir de vos blessures émotionnelles. L’approche holistique de la kinésiologie permet de travailler en profondeur et d’adresser toutes les manifestations de la blessure dans votre quotidien : dans vos relations amicales, amoureuses, familiales, au travail, dans votre rapport à vous-même, votre corps, votre estime, le respect de vos besoins, vos ambitions, vos peurs, votre auto-sabotage etc.
La multiplicité des outils dont dispose le kinésiologue permet d’utiliser la méthode la plus juste et la plus efficace pour vous libérer. Parmi ces outils, on retrouve :
Les points d’acupuncture, d’acupressure ;
La visualisation ;
La PNL ;
L’EMDR et les mouvements oculaires ;
Les mouvements du corps et la stimulation de muscles ;
Des exercices de prise de conscience ;
L’olfactothérapie, les Fleurs de Bach et les Essences Maui ;
Le travail sur l’Aura et les chakras…
Ce panel varie en fonction du kinésiologue qui choisit de se former à plus ou moins de méthodes, en plus de la base commune déjà très riche et variée que tous les praticiens en kinésiologie maîtrisent.
Le rôle du kinésiologue est de remonter à la racine du problème, là où la blessure s’est réveillée, pour vous libérer de cette mémoire émotionnelle et vous permettre de vous épanouir aujourd’hui, sans cette mémoire.
En d’autres termes, on trouve le barrage en haut de la rivière, on l’enlève, l’eau circule de nouveau, les fleurs au bout du ruisseau ont à boire et peuvent fleurir. Et oui, l’une de ces fleurs, c’est vous 🌸.